Aux portes de l’Afrique du nord
Aux portes de l’Afrique du nord, l’Algérie partage ses frontières avec le Maroc, la Mauritanie, le Sahara Occidental et la Tunisie. Sans compter la Libye, le Mali et le Niger. Depuis les temps anciens, elle a été une terre d’accueil pour trois mondes distincts : méditerranéen, arabe et africain. Cette particularité a fait de l’Algérie un vrai foyer de civilisation et d’échanges culturels.
En plus d’être un territoire de rencontre et d’échanges, l’Algérie se démarque par ses richesses naturelles. Dans le nord, la majorité des villes sont entourées d’immenses étendues où l’agriculture prospère grâce à la douceur du climat. Certaines activités industrielles y sont également présentes. Au sud, l’Algérie étend ses larges terres jusqu’au désert du Sahara où les réserves d’hydrocarbures et de gaz sont abondantes. Avec plus de 3200 milliards de m3 de réserves présentes dans ses sols, l’Algérie se classe aussi au 7e rang mondial des fournisseurs de gaz naturel.
Tour d’horizon sur la démographie algérienne
En 2017, la population algérienne était estimée à 41,3 millions d’habitants avec en majorité, des jeunes de moins de 30 ans. Ils représentent un pourcentage élevé, déterminé à plus de 70 % de la population. C’est dans la wilaya d’Alger que l’on peut distinguer une forte concentration de la population, avec plus de 3 millions d’habitants en 2011. À l’heure actuelle, les occupants du Nord sont de plus en plus attirés par les opportunités qu’offrent les villes d’industrie pétrolière et gazière du sud : Hassi Messaoud ou Hassi R’Mel, pour ne citer que ces deux cités.
Du point de vue ethnique et culturel, l’Algérie accueille, en son sein, plusieurs ethnies : des arabes, des berbères et des kabyles auxquels il faut ajouter des populations nomades et semi-nomades, situées principalement dans le désert du Sahara. Parmi elles se distinguent les célèbres Touaregs mais aussi les Saharis.
L’Algérie, un bref historique
La présence humaine est attestée en Algérie depuis la préhistoire. De l’antiquité au moyen-âge, elle est passée par plusieurs phases historiques qui ont été marquées, notamment, par les religions, dont l’Islam et le Christianisme. Nous en faisons ici une courte synthèse.
De l’antiquité au moyen-âge tardif
Après sa christianisation par les vandales au milieu du IIIe siècle, puis son intégration à l’empire romain, l’Algérie sera islamisée par les byzantins, au milieu du VIIe siècle ; cette conversion ne se fit pas sans résistance auprès des tribus berbères locales. Une fois la religion installée, à partir du VIIIe siècle, une longue suite de dynasties islamiques se succédera jusqu’à la chute des Almohades.
Dans le courant du moyen-âge tardif (XIIIe et XIVe) le Portugal et l’Espagne, alors en pleine expansion, commenceront à loucher sur l’Algérie et ses terres. Elle sera aussi gardée à l’œil par les Ottomans. Du point de vue de son peuplement, après la Reconquista espagnole et jusqu’au début du XVIe siècle, des milliers de musulmans affluèrent d’Andalousie vers les terres algériennes pour s’y installer.
Conquêtes espagnoles et régence d’Alger
Au tout début du XVIe siècle, les portugais et les espagnols passeront à l’offensive. Le Portugal aura peu de succès dans ses tentatives d’abordage, mais l’Espagne finira par prendre Oran, puis Alger. Les algérois aidés des kabyles et des turcs parviendront à leur reprendre la capitale. Finalement, après 50 ans de lutte et de batailles, les Espagnols seront définitivement expulsés des terres algériennes en 1555. L’état sera alors placé sous la main et la protection des ottomans sous le nom de régence d’Alger, jusqu’à en 1830. Malgré une relative indépendance, cette tutelle n’alla pas sans heurt et, avec le temps, de nombreuses tribus berbères refusèrent cette allégeance.
Colonisation et tutelle française
De 1830 à 1962, l’Algérie a été sous le régime de la colonisation française. D’un point de vue purement factuel, le déclenchement des hostilités semble avoir été dû à la fortification par la France d’un entrepôt de commerce sur les terres algériennes qu’elle s’était engagée à ne pas consolider militairement. Le dey d’Alger demanda des explications au consul de France qu’il n’obtint pas. l’échange dégénéra, le consul se fit injurier et même souffler le visage. L’histoire conte qu’il n’en fallut pas moins pour déclencher les hostilités de la part d’une royauté française soucieuse de son image diplomatique et de ne pas montrer de faiblesses aux yeux du monde. Sans trop de risque, on peut avancer que ce déclencheur ne résume, sans doute, pas toute la complexité des enjeux mais le cadre de ce site est trop étroit pour les aborder.
De l’indépendance à nos jours
Quoiqu’il en soit, la tutelle française dura près de 130 ans et l’Algérie s’en affranchit le 5 juillet 1962. Elle affirma, dès lors, sa volonté de tisser des liens pacifiques avec l’ensemble des nations mondiales.
Si les conflits survenus au moment de l’indépendance ont pu laisser longtemps des traces dans les mémoires des deux côtés au point d’être, encore aujourd’hui, sujets à débats ou relectures, les échanges franco-algériens et l’amitié franco-algérienne ont suivi leur cours dans les couloirs diplomatiques ; ainsi, en 2017, le site France Diplomatie comptait près de 42000 français inscrits comme résidents en Algérie. Quant à la communauté algérienne en France, elle dénombrait 564 936 titres de séjour pour la même année, hors binationaux (sources officielles sources France diplomatie).
À ce jour, l’Algérie s’efforce de poursuivre ses réformes pour élargir ses échanges vis-à-vis du reste du monde. Dans ce cadre, ses ressources naturelles sont évidemment un atout.