jeux de hasard & jeux de casino : interdictions et aménagements
Si de nombreux loisirs sont à portée des voyageurs partis à la découverte de l’Algérie, les amateurs de jeux d’argent ou de jeux de Casino n’y trouveront, sans doute, pas leur compte.
Casinos et établissements de jeu
Ces quelques paragraphes sont particulièrement dédiés aux sujets « jeux de hasard » ainsi qu’aux sanctions susceptibles d’être appliquées envers les joueurs occasionnels. Le code pénal algérien est décliné en deux langues, le français et l’arabe. Comme toutes les autres nations musulmanes, il s’agit d’un droit détaillé qu’on ne peut connaître sans être un expert de la question. Toutefois, les lois concernant le jeu dans ce pays sont assez claires. La cinquième partie des articles 165 -169 stipule toutes les dispositions concernant les jeux d’argent.
Si le Maroc et la Tunisie sont plus permissifs de ce point de vue, l’Algérie a, pour l’instant, tranché en défaveur des jeux de hasard et des jeux d’argent. L’interdiction légale s’applique à l’organisation de ces jeux comme à leur pratique. Vous ne trouverez donc pas de salles de Casino en Algérie. L’ouverture ou la tentative d’ouverture d’un établissement de jeu sur le sol algérien peut même engendrer une peine d’emprisonnement de 3 à 12 mois, accompagnée d’une amande comprise entre 500 DA et 20 000 DA.
Quant à la pratique individuelle des jeux d’argent et des jeux de hasard, elle est également prohibée et répréhensible, à quelques exceptions que nous verrons plus bas.
Jouer au casino en ligne en Algérie
Si l’on ne trouve pas de casinos sur le sol algérien, qu’en est-il de la fréquentation des casinos virtuels et de la pratique des jeux en ligne ? Dans la logique d’application de la loi, elles peuvent être, elles-aussi, sujettes à poursuites, même s’il n’est pas certain que les autorités se focalisent, particulièrement, sur ces pratiques virtuelles (pour l’instant en tout cas) ; il faut dire que ces dernières peuvent s’avérer fastidieuses à contrôler techniquement. Cela dit, nul n’est censé ignorer la loi et la mise en oeuvre de son application peut prendre des formes autres que la simple répression policière: fiscale par exemple. En Algérie, les gains de certains jeux d’argent (autorisés) sont taxés à 40%. En plus du couperet légal, on imagine bien que cela constitue un double frein à la pratique des jeux de casinos en ligne pour qui voudrait s’y essayer. Ajoutons que, dans l’esprit de cette loi, tous les paris en ligne ont été également prohibés.
Bien sûr, rien ne pourra jamais empêcher que des résidents algériens se laissent tenter par des sessions de jeux de casinos virtuels ou par des machines à sous en ligne. Ceux qui s’y aventurent, à leurs risques et périls, prennent, en général, certaines dispositions d’usage : rester discrets et ne pas le claironner sur les toits, s’assurer que les sites de casinos visités soient totalement sécurisés et encryptés, et même encore recourir à l’utilisation d’un VPN pour masquer son adresse IP. Du reste, concernant cette dernière pratique, elle est connue de bien des joueurs dans les pays où les lois restent floues concernant l’autorisation des jeux en ligne. En général, et par mesure de précaution, nombre d’entre eux préfèrent utiliser des VPNs pour protéger leur identité et jouer au casino en ligne.
En Algérie, en plus des VPN, il semble que certains joueurs réguliers utilisent des portefeuilles électroniques de type Neteller pour sécuriser également leurs transactions bancaires et l’origine de ces dernières. Reste à savoir bien sûr si le jeu en vaut vraiment la chandelle face aux risques encourus.
Paris sportifs, loto & loterie algérienne, des exceptions à la règle
Si l’exploitation des établissements de jeu et la création de casinos, en dur comme en virtuel, restent fortement prohibés en Algérie, l’interdit ne porte pas sur tous les jeux de hasards et d’argents. Il existe, en effet, dans le pays, quelques exceptions qui permettent au peuple de se divertir en pariant ou en misant sur la chance. Afin de promouvoir le sport et ses athlètes, la nation a ainsi permis à quelques rares firmes d’exercer sur le territoire. Ainsi, le pari sportif algérien, placé sous la tutelle du Ministère de la Jeunesse et des Sports donnent aux passionnés la possibilité de jouer et de parier librement. Pour les passionnés de courses de chevaux, parier à l’Hippodrome de Caroubier d’Alger demeure encore, tout à fait légal. Tout cela ne peut se faire en ligne toutefois et le développement de l’équivalent du PMU algérien semble un peu stagner, voire reculer face à cet interdit.
En outre, la loterie nationale algérienne, l’équivalent du Loto, est autorisée et pratiquée en Algérie depuis 1936. Il a connu des bas et des hauts jusqu’en 2006 où la taxe sur les gains de 40 % a été instaurée avec sa légalisation. Actuellement, Erriadhi et Loto Mohtaref sont les seuls Lotos opérationnels en Algérie.